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Featuring: The Whale Hunt

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The Whale Hunt is a human storytelling experiment as described by artist Jonathan Harris. This remarkable interactive narrative features 3,214 photographs that document the thousand-year-old tradition of the whale hunt by the Inupiat. In May 2007, Harris spent nine days living with an Inupiat family in Barrow, Alaska. The Whale Hunt chronicles Harris’ intrepid journey taking a photo every five minutes (including while sleeping using a chronometer) starting with stepping into the taxi in Brooklyn, NY and finishing with the butchering of the second whale. The five minute intervals represent what Harris describes as a “photographic heartbeat”, a visual metaphor he extends to plot the sequence of images to the rhythm of the human emotions experienced—including moments of intense adrenaline where the heartbeat quickens to up to 37 photographs in the five minute period, mimicking Harris’s own heartbeat.

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The Whale Hunt is a particularly compelling example of interactive documentary storytelling. Harris captures his story through an arresting array of images and skillfully uses interactive tools and interface conventions to allow the user to experience the narrative according to their own sensibilities. He exploits a wealth of content (3,214 images!) and associated metadata and offers unique interface elements to give the viewer the ability to constrain their viewing according to the keyword categories of cadence, color, concept, context and cast. By using multiple constraints the viewer can shape different sub-stories and, for example, view a sequence about ‘whales’ (concept), ‘arctic ocean’ (context), ‘Howard ‘(cast) and ‘frantic’ (cadence) that results in a story of 19 images.

In addition to the primary viewing interface of individual sequenced images, Harris also created three other visualization modes to browse the full data set: Mosaic, Timeline, and Pinwheel. The Mosaic mode presents all 3,214 images in a colorful tiled-format, making locations evident through color gradients. Any single image can be clicked and viewed from the layout. The Timeline mode displays all the images as tiny individual blocks in the heartbeat visual timeline. Where the rhythm spikes indicates a period of intensity where more photos were taken during that 30-minute period, mimicking the emotional intensity of the human experience of the events at the same time. Similarly, the Pinwheel mode displays all 3,214 images in chronological order yet in 20-minute intervals.

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Finally, Harris employs custom typography and iconography throughout the interactive narrative. He created a series of artfully-design icons, including the Bowhead whale icon and a pair of harpoon heads used to navigate as part of the constraints feature, to filter and shape sub-stories. A custom typography system was designed uniquely for this project and brings visual cohesion where each letterform is bisected by a whaling harpoon.

The full result is a striking experience for the viewer and achieves what Harris presents as his three-fold documentary and narrative intent: (1) to experiment with a new interface for human storytelling, (2) to reverse roles where the artist takes on incessant data collection and automated activity that the computer usually does, and (3) to take an epic personal experience from the physical world and translate it optimally to the Internet, so that many people can share it.

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[Français]

The Whale Hunt

L’artiste Jonathan Harris décrit The Whale Hunt comme étant une expérimentation de d’histoire humaine.  Ce remarquable projet interactif contient 3214 photographies documentant la tradition, vieille de mille ans, de chasse à la baleine par les Inupiats. En mai 2007, Harris a vécu pendant neuf jours avec une famille d’Inupiat à Barrow, Alaska.  The Whale Hunt raconte le voyage intrépide d’Harris qui prenait une photo toutes les cinq minutes (même en dormant à l’aide d’un chronomètre), en débutant lors de son départ de Brooklyn, NY en taxi et finissant avec la boucherie de la deuxième baleine.  Harris décrit les premiers intervalles de cinq minutes comme étant des « battements de cœur » photographiques, une métaphore visuelle qu’il utilise dans la manière dont il fait suivre les séquences d’images en synchronicité avec les émotions humaines ressenties – incluant d’intenses moments d’adrénaline durant lesquels le rythme cardiaque accélère pour atteindre jusqu’à 37 photographies par période de cinq minutes, suggérant le battement de cœur d’Harris.

The Whale Hunt est un fascinant exemple de documentaire interactif.  Harris raconte son histoire à travers une saisissante variété d’images et utilise avec soin des outils interactifs et des interfaces permettant aux spectateurs de vivre l’aventure au gré de leurs propres sensibilités.  La richesse de son contenu (3124 images!) est exploitée grâce aux métadonnées associées aux images et mariées à d’uniques éléments d’interface permettant au spectateur de contrôler son visionnement à l’aide de catégories de mots clés ayant trait à la cadence, la couleur, le concept, le contexte et les personnages.  En utilisant de nombreuses restrictions, l’utilisateur peut créer différentes sous-histoires et, par exemple, voir une séquence sur les ‘baleines’ (concept), ‘l’océan arctique’ (contexte), ‘Howard’ (personnage) et la ‘frénésie’ (cadence) ce qui donne comme résultat une histoire de 19 images.

En plus de la principale interface de visionnement qui présente les images en séquences individuelles, Harris a aussi créé trois autres modes de visionnement permettant de consulter l’ensemble complet de données : Mosaïque, Ligne et Roue.  Le mode Mosaïque présente la totalité des 3214 images en format ‘tuiles’ colorées, rendant les différents lieux évidents à identifier en se fiant aux gradations de couleurs.  N’importe quelle des images peut être cliquée et vue à partir de cet agencement. Le mode Ligne présente toutes les images en petits blocs individuels placée sur une ligne de temps visuellement semblable à celle d’un rythme cardiaque.  Lorsque le rythme augmente, ceci indique une période intense durant laquelle plus de photos ont été prises par période de 30 minutes, suggérant l’intensité de l’expérience humaine pendant ce temps.  La Roue représente de manière similaire les 3214 images en ordre chronologique tout en les séparant par intervalles de 20 minutes.

De plus, Harris utilise une typographie et une iconographie personnalisé à travers sa trame narrative interactive.  Il a créé une série d’icônes dessinés de manière artistique, incluant l’icône de la baleine Bowhead et deux têtes d’harpons utilisés afin de naviguer à travers les contraintes, filtrer et modeler les sous-histoires.  Une typographie a été créée sur mesure uniquement pour ce projet afin d’apporter une certaine cohésion visuelle.  Chaque lettre est donc traversée par un harpon de chasse.

Il en résulte une expérience unique et frappante pour le spectateur et qui permet à Harris de concrétiser son intention narrative qu’il décrit comme étant un documentaire en trois parties : (1) expérimenter avec de nouvelles interfaces pour les histoires humaines, (2) renverser les rôles, rendant ainsi l’artiste responsable de l’accumulation de données et des activités d’automatisation qui sont habituellement faites par ordinateur, et (3) de transmettre par Internet une expérience personnelle épique de manière à permettre aux gens de la partager.